Les conclusions de la CCDA-IV vont influencer les politiques agricoles au Burundi

Par Apollinaire Niyirora

Les politiques sur les réformes agricoles vont changer afin que le Burundi puisse nourrir le Burundi et exporter le surplus, a déclaré Mathias Miburo, Président du collectif des producteurs agricoles du Burundi et Secrétaire régional de la fédération des agriculteurs de l’Afrique de l’Est (EAFF), en marge de la Quatrième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-IV) à Marrakech, au Maroc.

« Grâce aux débats auxquels j’ai participé à Marrakech, je vais m’adresser au forum attendu la semaine prochaine à Bujumbura, au Burundi, et demander que le Ministère en charge de l’agriculture s’associe aux autres ministères dans le développement des politiques agricoles au lieu de le faire seul, » a précisé Mathias Miburo.

Il a indiqué que le Burundi regorge de ressources humaines et naturelles mais que la production agricole reste faible car la population burundaise pratique encore l’agriculture familiale de subsistance entravée par les perturbations climatiques.

« S’il y a une gestion efficace des ressources humaines et naturelles, de bonnes politiques agricoles et un bon système qui fournit des informations météorologiques, le Burundi pourrait nourrir le Burundi et même exporter le surplus agricole, » a-t-il dit.

Miburo a précisé que le système d’informations météorologiques existe au Burundi mais « ne fonctionne pas correctement » à la satisfaction des agriculteurs.

« Ce système coûte cher, mais le gouvernement burundais devrait s’efforcer d’avoir des informations fiables afin que les agriculteurs puissent agir en conséquence, » a-t-il souligné.