Elevage porcin en Afrique : un cas d’exemple du Cameroun

Par Elias Ntungwe Ngalame

Alimentation de meilleure qualité et aménagement, une combinaison qui, d’après le Dr Mefedja Jean, expert en élevage, garantit un élevage porcin réussi. Seulement, la non-maîtrise des techniques de production, de transformation ainsi que de valorisation de la viande porcine par les porteurs du programme Agropole, introduit au Cameroun depuis 2013, continuent de freiner le développement de la filière porcine, entraînant un déficit de près de 40%. C’est à l’effet de remédier à ces tares, que l’Unité de coordination du programme Agropole a initié une formation pour renforcer les capacités des acteurs de production et de commercialisation de porc. Une centaine de producteurs ont déjà été formés par les spécialistes du Ministère de l’élevage, de la pêche et de l’industrie animalière (Minepia).

Selon Gaston Méyébé du Ministère de l’élevage, de la pêche et de l’industrie animalière, la demande nationale en viande de porc est estimée à 47 000 tonnes par an. Pour la satisfaire, le Cameroun importe 17 000 tonnes, créant une perte de devises de 42 milliards de FCFA. En vue de réduire ces importations, un programme économique d’aménagement du territoire a été élaboré en vue de la promotion des entreprises de moyenne et grande importance dans le secteur rural au Cameroun.

Trois agropoles ont donc été créés sur l’étendue du territoire, notamment l’agropole de Bafoussam, visant de faire passer la production de 5620 à 9200 porcs par an, l’agropole de Yaoundé , en vue d’accroȋtre la production actuelle de 31000 à 73000 porcs par an, et enfin l’agropole de Limbe qui a pour objectif d’augmenter la production de 50000 à 256000 Porcs par an.