Les PMA exigent plus de célérité dans les négociations sur le climat

Lima, Pérou (ClimDev-Afrique) - Les pays moins avancés (PMA) invitent les différentes parties à œuvrer avec plus de célérité et de transparence dans les négociations lors de la 20ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP20) démarrée lundi à Lima au Pérou.

Dans une déclaration publiée dans le cadre de cette rencontre  annuelle sur le climat, les PMA ont réitéré leur appel à des négociations réelles pour commencer la rédaction des textes de résultats de la plate-forme de Durban (ADP).

Le groupe, qui avait déjà  fait cet appel au mois de mars, souligne l'urgence de la nécessité de lutter contre le changement climatique en proposant des résultats négociés qui sont fondés sur le consensus.

Pour l’Ambassadeur Pedro Luis Pedroso, Chef de la délégation de Cuba à Lima, qui s’est exprimé au nom du groupe : «Autant le processus dans l'ADP et  autant la substance de ce que nous produisons à cette session vont être cruciaux dans l’obtention du résultat final à Paris».

Les PMA attendent de voir le début de « négociations directes et interactives entre les Parties ... à travers des groupes de négociation qui mettent l’accent sur des points spécifiques des six éléments de base notamment l’atténuation, l'adaptation, le financement, le transfert de technologie, le renforcement descapacités, la  transparence de l'action et de soutien, afin de réduire les divergences, trouver une convergence afin de parvenir à un consensus », a-t-il souligné.

Il a appelé à  un résultat international qui met pleinement en œuvre les dispositions, les principes de la CCNUCC et permet à tous les pays de résoudre ensemble et d'une manière équitable, la crise climatique.

Les pays développés devraient faire beaucoup plus que ce qu'ils font ou envisagent de faire dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, s’acquitter de leurs engagements au titre de la Convention et coopérer davantage avec les pays en développement, en fournissant davantage de ressources financières, a-t-il soutenu.

Il les appelle (les pays développés)  à  améliorer l'accès aux connaissances et à la technologie climatique grâce au transfert de technologie efficace en vue d’aider à acquérir des compétences, traiter les conséquences sociales et économiques néfastes de leurs mesures de lutte afin que les pays en développement soient en mesure de faire plus en termes d'adaptation, d'atténuation de développement durable et l'éradication de la pauvreté, et que leurs contributions respectives puissent profiter à tous les pays et les peuples équitablement.

Pour le porte-parole des PMA, il est indispensable tel que convenu que le texte de la plate-forme de Durban « traite de l'équilibre dans les éléments de base mandatés par Durban et se concentrer sur les trois tâches de Varsovie, à savoir, l'élaboration des éléments, l'identification de l'information, et l'accélération de la mise en œuvre pré-2020 ».

Démarrée lundi à Lima, la COP20, qui prendra fin le 12 décembre, est axée sur les négociations de la « Plate-forme de Durban » (ADP) lancées en 2011 et qui devraient être conclues lors du sommet climatique de l'ONU à Paris en décembre 2015.

Les négociations au titre de la Plate-forme de Durban visent deux objectifs: l'augmentation du niveau de l'action climatique, y compris la force de cibles et la fourniture du financement climatique dans la période pré-2020; et le développement d’un nouvel accord « avec une force juridique» à appliquer à tous les pays à partir de 2020.

Dans le cadre de ces négociations, rappelle-t-on,  ClimDev-Afrique, une initiative de l’Union africaine, de la Banque africaine de Développement (BAD) et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), s’active sur le terrain pour que l’Afrique puisse imposer ses priorités lors de cette messe mondiale sur le changement climatique organisée chaque année par la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique  (CCNUCC).

Plusieurs événements y sont prévus par ce programme dont un « Dîner de dialogue » et « Une Journée de l’Afrique » qui permettront de mettre sur orbite la position du continent en matière de changement climatique.

 

(ClimDev-Afrique)