CCDA-IV : Les fruits ont tenu la promesse des fleurs, selon Dr Denton

Marrakech, Maroc (CAPC) - La Quatrième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-IV) s’est achevée le 10 octobre à Marrakech sur une note de satisfaction, selon Dr Fatima Denton,  Coordonnatrice de Clim-Dev Afrique, programme initiateur de la rencontre.

Dans une interview au terme de la rencontre qui a mobilisé plus de 500 chercheurs, décideurs, universitaires et représentants de la société civile et autres autour du thème : « L’Afrique peut nourrir l’Afrique dès à présent: mettons nos connaissances sur le climat au service de l’action » , Dr Denton a déclaré « Les fruits ont tenu la promesse des fleurs !»

Faisant le bilan des trois jours de réflexion et d’échanges, Dr Denton a indiqué : « On était là pour se poser la question de savoir si l’Afrique peut s’auto-suffire sur le plan de l’alimentation et je pense que la réponse nous l’avons eue, les participants sont assez confiants que l’Afrique peut se nourrir elle-même. Maintenant tout dépend des conditions, des institutions en place, des mécanismes que l’on met à la disposition de nos populations les plus vulnérables, et aussi de la façon dont nous mettons la science à la portée de nos communautés les plus vulnérables ».

« Nous sommes tous d’accord que cela peut se faire, mais il y a des conditionnalités, des institutions à renforcer, des gens à former, des incitations à faire — un certain nombre de choses que nous devons faire et que nous sommes capables de faire. C’est tout un ensemble de choses qui vont nous aider à aller vers la victoire de l’autosuffisance alimentaire », a-t-elle poursuivi.

Répondant à une question sur la conviction de son institution en ce qui concerne la faisabilité de l’autosuffisance alimentaire de l’Afrique, Dr Denton a martelé : « J’en suis convaincue  et les participants aussi ! Il y a eu une certaine qualité de personnes ici,  il y a eu un tas d’idées, les gens étaient assez motivés, enthousiasmés et puis, malgré les quelques problèmes que l’on a eus au niveau de l’organisation, cela n’a pas empêché les résultats d’émerger. Je suis donc convaincue que l’Afrique  regorge de connaissances nécessaires pour se nourrir, elle a les institutions qu’il faut,  la volonté y est, et les ressources naturelles à exploiter ne nous font pas défaut. Toutes les conditions sont réunies, maintenant, il nous reste à voir comment mettre  tout cela à la disposition des gens qui sont soit des décideurs, soit des cultivateurs ! »

Organisée chaque année sous les auspices de "Climat pour le développement en Afrique (ClimDev-Afrique)", un consortium regroupant les trois grandes institutions panafricaines, notamment  la Commission de l'Union africaine (CUA), la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) et la Banque Africaine de Développement (BAD),  cette conférence se veut un espace unique pour influencer la politique en matière de changement climatique et de développement en Afrique.